Ballade du soir. [désolée]

Kevin avait proposé à Mary d'aller se ballader dans le parc et elle avait accepté. Ils marchaient à présent main dans la main à travers les bancs et les arbres mais la petite brune était ailleurs, ne pouvant s'empêcher de repenser aux histoires de Joanna et de Norah qui s'étaient passées récemment. Elle releva la tête vers Kevin après quelques minutes de silence et plongea son regard dans celui du jeune homme.

Mary : Je t'aime, tu sais.

Il sourit.

kevin: Moi aussi je t'aime Mary.

Il posa un petit bisou sur sa joue.

Kevin: je suis vraiment, vraiment heureux que tu sois auprès de moi.

Elle sourit à son tour et posa sa tête sur l'épaule de Kevin. Chaque jour un peu plus elle réalisait combien elle était chanceuse de l'avoir juste pour elle et elle était prête à tout pour ne pas le perdre. Soudain elle fut prise d'une envie folle de l'embrasser mais malgrès tout Kevin avait raison, elle était têtue et elle ne voulait pas perdre son pari. Aussi elle préféra lui demander des précisions sur les règles de celui-ci.

Mary : Kevin, j'ai le droit d'aller jusqu'où si je veux pas perdre mon pari?

Kevin: Jusqu'au bout de la rue.

Il éclata de rire.

Kevin: Tu as le droit de me faire de petits bisous et j'ai le droit de te serrer dans mes bras.

Elle ne put s'empêcher de rire à sa blague idiote en secouant la tête.

Mary : T'es vraiment irrécupérable!

Elle stoppa de manière à se retrouver en face de lui et se hissa sur la pointe des pieds pour dépose un léger baiser au coin de ses lèvres.

Il sourit. Il faillit la serrer contre lui et l'embrasser avec passion, mais il se retint. Il glissa sa main dans celle de la jeune femme et recommença à marcher doucement.

Kevin: Ca fait bizarre quand même.

Mary : De quoi ? De pas pouvoir nous serrer dans les bras l'un de l'autre et de pas pouvoir nous embrasser ni quoi que ce soit d'autre ? Moi je trouve pas ça bizarre, je trouve ça débile, mais comme tu l'as si bien dis on est trop fiers tout les deux pour faire quoi que ce soit qui pourrait changer ça pour le moment ..

Elle tourna la tête à droite et à gauche, admirant le paysage malgrès la nuit qui commençait à s'abattre sur Philadelphie.

Il sourit.

Kevin: Ou bien, on est trop débiles.

Mary : Ca c'est certain, on est débiles. Il faut au moins ça pour faire un pari dans le genre.

Elle rit légèrement.

Kevin: Mais quand même, j'ai bien envie de savoir où sont mes limites et les tiennes.

Mary : Ca si tu veux mon avis on va vite le savoir.

Kevin: Je sais pas. Tout dépend de ta ténacité.

Mary : T'es vraiment persuadé que je tiendrais pas ?

Kevin: Non, je suis persuadé que je tiendrais. Il y a une nuance.

Mary : Imagines qu'on tienne des semaines, voire des mois.

Elle équarquilla un peu les yeux.

Mary : Tu me promets que si t'arrives à bout avant moi tu me sauteras dessus plutôt que d'aller voir ailleurs?

Elle se sentait honteuse de poser cette question, mais la possibilité qu'il la trompe, même si elle avait conscience que c'était débile, lui avait traversé l'esprit et avec Judith qui rodait dans les parages elle avait besoin d'être rassurée.

Il perdit son sourire.

Kevin: Dit-moi, le fait que tu sois absolument sûre de ne pas craquer avant n'a rien à voire avec le fait que tu aies quelqu'un d'autre sur qui tu peux te jeter si le manque de sexe se faisait ressentir?

Mary : Bien sur que non! Tu sais, quand il s'est passé ce qu'il s'est passé avec Aaron, j'ai vraiment cru que j'allais te perdre, j'ai eu la peur de ma vie, et pour rien au monde je ne voudrais revivre ça. Et puis, je t'aime trop pour te trahir encore une fois.

Elle baissa les yeux.

Il détourna la tête et lui reprit la main pour continuer de marcher, sans rien dire. Qu'aurait-il pu dire? Que sa confiance était ébranlée à jamais? Lui même espérait que ce ne soit pas le cas...

Après plusieurs minutes de silence un banc fit son apparition sur leur chemin et Mary y entraina Kevin.

Mary : J'en ai marre de marcher. J'ai envie de me poser 5 minutes.

Kevin: Comme tu veux.

Il l'entraina et s'assit sur le banc, fermant les yeux pour respirer l'odeur des fleurs qui poussaient alentours.

Elle le suivit et s'allongea sur le blanc, la tête sur les genoux de Kevin et les siens repliés, toujours en silence, ne sachant pas trop quoi dire.

Il caressa doucement ses cheveux.

Kevin: Je t'aime tu sais?

Mary : Oui, je sais. Je sais aussi que j'ai énormément de chance de t'avoir à mes côtés.

Elle sourit.

Mary : Je t'aime, moi aussi.

Elle attrapa la seconde main de Kevin et s'amusa à entrelacer leurs doigts et à les défaire plusieurs fois.

Il sourit en la voyant s'amuser et du se plier en quatre pour poser un baiser sur son front.

Elle frissona, effet du baiser que Kevin avait déposé sur son front et de l'air glacial qui régnait sur le parc.

» Ballade.